Décembre - Deux semaines aux Caraibes: une soirée en boite

Voilà Penché sur mon épaule, Elias me parlait dans l’oreille tandis que j’attendais que l’un des barmans de la boite de nuit soit disponible pour que je récupère ma commande. Je les connaissais tous assez bien pour avoir travaillé durant un mois à leurs cotés pour savoir qu’ils viendraient me voir dès qu’ils le pouvaient. Les vacances de noël étaient toujours une saison très touristique, au point ou les sorciers étudiants en école de magies immigraient tous sur l’ile. Les Maraudeurs, Lily et Carter étaient arrivé en fin de matinée : je les avais ramenés à pied chez moi et proposé de s’installer comme ils le désiraient ne prêtant pas plus attention à leur organisation de chambre. Il y en avait 4 de disponible sans compter la mienne, mais j’imaginais bien que Sirius resterait avec moi. Ma chambre était après tout l’une des plus confortable puisqu’elle avait les pieds dans l’eau tout comme la partie salon/salle de vie de la villa.
Mon lieu de vie était de plein pied, comme la plupart des maisons de l’ile. A moitié sur le sable fin et chaud de la place et sur l’eau si transparente de la mer des Caraïbes, je vivais dans un lagon : la partie de la plage ou nous étions était isolée et privée. Mes voisins les plus proches vivaient à 10min à pied et pour accéder à leur villa il fallait repasser par la jungle qui débordait sur la plage. C’était un lieu paradisiaque.

J’avais passé une bonne journée, proposant au petit groupe de prendre ses marques sur place, de déjeuner sur la plage puisque j’avais préparé un buffet ou ils pouvaient se servir. Marple avait installé une table sous une tente à baldaquin pour nous abriter de l’ombre. C’était une vie de luxe… Je le savais bien… Mais je n’y pouvais rien. Après le repas et tandis que Remus, Lily et Hannah découvraient les environs, James s’était étalé aux cotés de Peter dans le canapé et m’observais du coin de l’œil faire la vaisselle avec mon elfe de maison.
L’après-midi avait donc été tranquille, au retour du petit groupe de vagabond, j’informa ceux-ci que nous allions diner dans un restaurant en ville en compagnie des Bizard et puis, sortir danser si cela leur disait.

Ce fut ainsi que le soir, vêtue d’un croptop en dentelle et d’un mini short en jean, le tout accessoiriser par un collier et des bracelets en coquillage et qu’une paire de compenser blanche, comme mon top. J’attendais le petit groupe dans le salon, assise dans l’immense canapé tandis que le soleil commençait sa descente vers la mer. Mes lèvres frôlaient les siennes tandis que je glissais mes mains sur son torse pour dessiner la forme de ses pectoraux. Je n’avais qu’une hâte : me retrouvée nue contre son corps, enlacé, transpirant avec ses mains sur mon fessier, mes lèvres collée aux siennes. Au lieu de cela, nous avions passé l’après-midi en compagnie de James et Peter sur la plage à tenter de nous occuper sans que James ne me fasse de remarque déplaisante. Je les avais donc initié au volleyball, un jeu moldu relativement populaire sur l’ile. Nous avions joué plusieurs parties jusqu’à que, blasée que James me vise toujours avec le ballon, je propose une petite collation. Les garçons en avaient profité pour sortir leurs balais et voler un peu autour me laissant seule avec Peter qui ne me quittait pas des yeux. Il me suivait partout alors que je sortais des serviettes de bain propres et d’autres tapis de salle de bain pour le moment ou tout le monde prendrait une douche… La sensation d’être suivie par quelqu’un incapable de décrocher son regard de son cul était vraiment particulière… et dérangeante.
Sirius m’embrassait avec ferveur lorsqu’Hannah se glissa entre nous visiblement prête pour la soirée. Son comportement ne s’était pas améliorer en deux ans, bien au contraire, elle agissait toujours comme si nous étions en 5éme année ! Mais que pouvait-on y faire ? Elle était totalement obsédée par le beau brun ! Un soupir exaspéré s’échappa de mes lèvres, quittant le canapé pour rejoindre Remus, visiblement lui aussi prêt.
En quelques minutes tout le groupe s’était retrouvé dans l’entrée et nous étions partit…


Quelques heures plus tard, nous finissions avec les Bizard dans le carré VIP de la boite de nuit la plus en vue de l’ile. Une bouteille de champagne des cépages du triangle des bermudes nous était offert mais comme toujours, Aliera se fichait de celle-ci désirant quelque chose de plus fort : de la vodka et du rhum pur produit sur l’ile ! Ainsi, elle questionna le groupe sur ce qu’ils désiraient boire : Remus timide, répondit un cocktail sans alcool, Carter haussa les épaules, dépitée de me voir toujours autant collée à Sirius, James fit son mec et réclama un wisky et Peter… Lui, ne revenait toujours pas de passer la soirée avec les Bizard, les yeux plantés dans le décolleté pigeonnant d’Aliera. Pouvait-on réellement lui en vouloir ? J’étais persuadée que James faisait un effort surdimensionné pour ne pas planter ses yeux dedans aussi ! Evans n’apprécierait pas, loin de là ! Et Sirius ? Il pouvait regarder autant qu’il le voulait, cela ne me dérangeait pas. Aliera avait posé pour un calendrier de charme, nue, qui s’était vendu à une vitesse phénoménale durant le mois ! Il n’y avait rien que le rouge et or n’avait déjà vu, j’en étais persuadée ! La grande blonde sulfureuse lui demanda tout de même ce qu’il désirait boire. Une fois la commande passée, Ali me chargea d’aller la passer et ramener au bar. Cela ne me dérangeait pas. J’informa Sirius que je revenais, glissant une de mes mains sur sa cuisse et lui vola un baiser. Je ne manquai pas de prendre le joint des mains d’Aliera qu’elle venait de se rouler pour l’emporter avec moi. Elle n’avait pas été assez rapide pour m’en empêcher… et du s’en rouler un. L’alcool, la drogue et une ambiance sexuée allaient rythmée la soirée… Avec les Bizard, c’était inévitable. Je descendis de l’étage VIP pour me rendre au bar de la boite de nuit, saluant mes anciens collègues au passage. Je glissa rapidement ma commande à l’un d’entre eux, assurant que je m’occupais de la ramenée : il était temps que Sirius découvre mes nouveaux talents ! A la commande initiale, je fis ajouter deux bouteilles de rhum, de la sangria et un pichet de bière.
Alors que j’attendais ma commande, appuyée face au bar, fumant mon joint, je sentis une main se poser sur mes hanches et un homme se rapprocher dans mon dos. Il me salua au creux de mon oreille : je reconnu Elias que je connaissais depuis toujours. Elias avait 25 ans, c’était un sang-pur de la famille Prewet qui vivait un mariage arrangé sans amour. Il y avait deux ans de cela, il m’avait abordé lors d’une soirée mondaine organisée par mes parents et proposés de lui rendre un service en échange des siens. Il était mon premier à l’époque, celui qui me fit découvrir le moyen de manipuler les hommes comme bon me semblait avec l’arme que je possédais entre mes cuisses. Il n’ut guère besoin de m’initier à l’art de la manipulation, mais m’avait présenté d’autres conquêtes qui me devaient beaucoup. A l’époque, j’étais leur exutoire. Je les commandais du bout du nez, maitrisait tout et ne laissait jamais de place au choix : ils étaient miens, un point c’est tout. J’avais tout arrêtés quand, Elias me fit comprendre que j’étais amoureuse d’un autre. Je ne voulais pas le croire, mais je n’avais plus envie non plus de voir d’autres hommes… et ce n’était plus nécessaire. A la fin de ma 5éme année, durant l’été, Sirius fugua. Cette fugue m’avait directement impacté : il n’était plus là pour me protégée de mon grand frère qui s’empressa d’annoncer à nos parents ma petite aventure avec l’ainé Black. Le traite à son sang. Le traite à nos valeurs. Lui, le perdu de notre génération. Renié. Punis. Déshérité.
Mes parents n’avaient pas été ravis, loin de là. Je m’étais attendu à ce que mon père soit celui infligeant ma punition, mais ma mère fut plus rapide. Me reprochant mon comportement et tout ses sacrifices pour avoir une fille bonne à mariée, elle me lança un endoloris et décida de me trouver un fiancé pour l’été suivant… Alors pourquoi continuer à coucher à droite et à gauche afin de me créer des alliances et une protection contre eux ? C’était trop tard. Vraiment.

Elias se déplaça à ma droite, me tournant vers lui, je m’accoudai au bar de mon coté gauche. J’étais face à la mezzanine ou se trouvait le carré VIP et pouvait apercevoir Sirius du coin des yeux. Il avait le dos tourné mais n’y faisait pas réellement attention. Posant sa main dans le bas de mon dos, Elias vint me parler au creux de l’oreille afin de mieux s’entendre. Il mit une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. Je riais. Me reculant légèrement pour le regarder droit dans les yeux. Il me connaissait depuis le temps. Il savait pour mon masque. Il vivait sur l’ile après tout et était habitué à mes deux facettes. Il était cependant loin d’arriver à la cheville de Sirius…Qui réussit à briser la glace autour de mon cœur en quelques mois, alors qu’Elias n’avait jamais été plus qu’un client devenu un ami.
Le sorcier déposa sa seconde main dans mon dos pour se rapprocher encore plus de moi. Je n’avais pas bougé de position tandis qu’il se remit à me parler dans l’oreille : comme à chaque fois qu’il me revoyait, l’homme me réclamait un tour, encore un, en guise du bon vieux temps. Je lui répondis que j’avais quelqu’un maintenant, que même si nous ne vivions rien d’officiel encore, je ne faisais plus ce genre de choses. Je n’en avais plus envie. Mon corps ne le réclamait plus. Et ce n’était pas la première fois que je lui disais. Je dus me répéter lorsqu’il insista en me rapprochant encore plus. Je détourna le visage du sien pour tirer une taff de mon joint, ne répondant plus cette fois-ci.
Les choses s’envenimèrent lorsque j’entendis mon prénom dans son dos. L’un de ses amis venaient de se rapprocher de nous : Elias se recula alors. Lui aussi, avait été l’un d’entre eux. Il me fit la bise lorsque je me retournai vers lui. J’étais dos au bar maintenant et toujours souriante, prit des nouvelles du sorcier. Sa relation avec son épouse s’était améliorée. Tant mieux ! Alors que nous discutions, j’en oubliais presque Elias qui fusillait son ami du regard. Il retenta de se rapprocher en posant ses mains de nouveau sur moi. Décidément !
« Arrête Elias ! Tu es saoule ! » Lui entonnais-je. Mais rien à faire, il refusait de se décoller ! Posant ma main libre sur le torse du jeune homme qui sembler vouloir m’enlacer, je continuais de papoter avec Anton. Finissant par être lassée du comportement du sorcier, je jetais un regard vers le carré VIP… Sirius avait disparu. Malheureusement pour moi, Elias me rapprocha de lui et me vola un baiser. Ses lèvres collées sur les miennes, tentant de faufiler sa langue entre mes lèvres tandis que moi, je tentais de le repousser. J’entendis Anton rire et lancé : « Une chose est sure tu lui plait toujours autant ! »